Encore une tempête dans un verre d’eau à l’Assemblée nationale. Mathilde Panot, député de La France Insoumise, s’est sentie insultée par un mot lancé à son encontre par son collègue de La République en Marche, Pierre Henriet. C’est avec le vocable évocateur de « poissonnière » que le député LREM a accueilli la prise de parole de sa collègue… Evidement les bancs de l’Assemblée ne sont pas les petits bancs à poisson du Vieux port de Marseille, mais delà à crier à l’insulte qui plus est sexiste, il y a un pas ! Poissarde eut été insultant, insultant mais, pas pour autant sexiste…  D’habitude toujours si prompte à réclamer un féminin pour « genrer » une profession Madame le député pour le coup n’est pas contente…  Au féminin poissonnier fait bien poissonnière, il n’y a pas tromperie sur la marchandise, pas plus que sur la fraicheur de la morue vendue par ladite très respectable profession.

Blessée dans son égo de représentante du petit peuple, Mathilde Panot a aussitôt réclamé “excuses” et “sanctions” pour le « goujat »  malgré des excuses envoyées par l’entremise de « l’oiseau bleu » message dans lequel il explicite les raisons de sa saillie : “Mathilde Panot passe son temps à vociférer à la tribune et à couper la parole. J’étais excédé et mon propos n’est en rien une injure encore moins sexiste, c’est une expression pour dénoncer son comportement comme je le fais aussi pour ses collègues masculins”. “Si elle se sent à tort insultée, je la prie de bien vouloir m’excuser. Au passage, je remercie ses camarades insoumis pour les centaines d’insultes dont ils me couvrent – de quel côté donc est le mépris ?”.

Mathilde Panot ajoute qu’un autre qualificatif lui a été lancé, “la folle”, par un “député LREM” et elle demande donc une “identification sans délai de l’auteur” de ce crime de lèse Panot.  Quoiqu’il en soit Madame le député semble faire l’unanimité. Beaucoup de bruit pour pas grand chose, mais comme elle le rapporte à l’AFP : “Ce n’est pas une question personnelle. C’est notre institution qui ne doit pas laisser passer ça. Il y a beaucoup trop de sexisme à l’Assemblée nationale”.

Si il y a trop de sexisme dans l’enceinte de l’Assemblée, il serait judicieux et ce n’est pas la place qui manque, de faire chambre à part…Ces dames au salon où elles pourront papoter sans avoir à supporter les noms d’oiseaux que ces messieurs ne manquerons de s’envoyer à la figure dans l’antichambre.

J’ai toujours été étonné qu’on laissât les femmes entrer dans les églises. Quelle conversation peuvent-elles tenir avec Dieu ?

Charles Baudelaire

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